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Nous avons déjà dû faire face à la menace d’une mesure clairement discriminatoire pour les petits éditeurs, l’assortiment. Par le passé, une autre mesure restrictive avait soulevé le débat, la relève facultative. Cette mesure ciblait les périodicités longues pratiquées majoritairement par les éditeurs indépendants. Elle avait eu pour résultat une baisse significative des ventes au numéro et par conséquent une perte de chiffre d’affaires catastrophique pour l’ensemble de la profession. Cette mesure reconnue inefficace et pénalisante fut abrogée, mais tardivement, car elle était censée favoriser les gros éditeurs.

 

Le SAEP a déposé sa contribution afin de démontrer que la méthode d’assortiment n’était pas une mesure qui pouvait dans le temps régler d’une part les problèmes du réseau de distribution à travers les diffuseurs et améliorer le niveau de vente des éditeurs.

Or, la distribution de la presse écrite en France repose sur la mutualisation des titres et l’intérêt général, composée de magazines à fort tirages, mais également de plus d’un millier d’éditeurs de petite et moyenne tailles, représentant plus de 20 % des ventes au numéro. Pour réduire les coûts de transport, les titres à faible et moyen tirages complètent les camions transportant les gros tirages.

Dans le cadre d’une consultation du CSMP de tous les syndicats sur l’évolution du mode de rémunération des dépositaires, le SAEP a déposé sa contribution pour mettre en avant les difficultés financières supportées par les éditeurs consécutivement au coût de distribution en augmentation constante. Les recommandations du SAEP étant de proposer une remise à plat des niveaux de rémunération entre les dépôts indépendants, les dépôts Soprocom et les SAD.

Consultation nationale des éditeurs

Résultats de la consultation en ligne lancée par le SAEP sur l’avenir de la distribution de la presse en France.

Résultats quantitatifs

  1. Saviez-vous qu’une réforme de la distribution de la presse est en discussion au sein du Conseil Supérieur des Messageries de Presse, pour introduire le principe d’assortiment ?
    1. Oui : 100%
    2. Non : 0%
    3. Ne se prononce pas : 0%
  1. Si oui, comment en avez-vous été informé(e) ?

Cf. verbatim

  1. Vous sentez-vous concerné par une telle réforme ?
    1. Oui : 96%
    2. Non : 4%
    3. Ne se prononce pas : 0%
  1. Si oui, pourquoi ?

Cf. verbatim

  1. Estimeriez-vous normal que les éditeurs soient parties prenantes dans ce débat ?
    1. Oui : 96%
    2. Non : 4%
    3. Ne se prononce pas : 0%
  1. Si oui, pour quelle(s) raison(s) ?

Cf. verbatim

  1. Concernant cette norme d’assortiment, quelle serait selon vous, la modalité d’application la plus opérante :
  1. permettre à tous les diffuseurs de supprimer de leurs linéaires jusqu’à 20% des titres proposés* (hors quotidiens et presse d’opinion), dans la limite de 3% de leur chiffre d’affaires* et ce, sans avoir à motiver davantage leur décision : 0%
  2. Permettre à tout titre de se maintenir dans un point de vente, si celui-ci été vendu à un nombre total d’exemplaires équivalent à au moins 33,33% de ses parutions effectivement servies sur le point de vente considéré, sur les 12 mois glissants (c’est la notion de « titre vendeur » défendue par le SAEP) : 100%

* par période de 6 mois.

RÉACTIONS DES ÉDITEURS

Principaux verbatim

« Les quotas prévus sont discriminatoires envers les petits éditeurs ».

« Pour maintenir notre liberté de distribution ».

« J’ai été durant 7 ans responsable titres aux MLP et j’ai assisté à la mise en place des tests d’assortiment. Les résultats (…) ont montré clairement que les dépôts test perdaient des ventes par rapport aux dépôts miroirs ».

« C’est l’économie de mon entreprise qui est en jeu ».

« L’avenir de notre profession y est associé ».

« Les petits éditeurs sont considérés comme peu rentables dans une logique de marché pure ».

« Je suis un petit éditeur indépendant, qui devra appliquer ce que les puissants décident ».

« Une menace trop importante ».

« Pour la survie de la diversité mais avec la qualité ».

« C’est la survie des petits et moyens éditeurs ».

« On ne prend en compte que le point de vue des grosses maison d’édition qui ne sont pas dans la même logique que nous. Ce débat concerne tous les éditeurs de presse, tous ceux qui font que ce marché existe. C’est l’avenir de la presse et de la diffusion de l’information générale qui est remise en cause ».

« Je gère la distribution de 40 titres (…), ce qui veut dire que j’effectue des réglages diffuseurs tous les jours. Je constate la perte de ventes sur les 5 dépôts test. Certains des diffuseurs en assortiment ont des 100% de vente et n’hésitent pas à supprimer les parutions et il est impossible de les réinstaller. Si cette mesure est étendue aux 149 dépôts, ce sera une catastrophe pour la vente au numéro. Lors des rencontres avec les diffuseurs au début de cette mise en place, nous nous sommes aperçus que bon nombre (…) n’avaient pas connaissance de la plupart des titres rentables pour eux, ce qui veut dire que la suppression d’un titre dans un linéaire peut être totalement arbitraire ».

« Les NMPP ont voulu cette mesure pour supprimer des linéaires les petits et moyens éditeurs, or cette mesure va impacter tous les éditeurs ainsi que tous les diffuseurs. Les politiques ont validé cette mesure lors des états généraux de la presse, or ces personnes sont bien loin du quotidien, ils n’ont jamais vérifié concrètement ce qu’il se passe lors d’un réglage qui est soumis à l’assortiment : le plafonnement, les fermetures provisoires des points de ventes, les plafonnements des quantités d’un dépôt pour problèmes financiers, etc. J’estime que toutes les personnes concernées et notamment les éditeurs doivent participer à ce débat, car ce sont nos emplois qui sont en jeu, ainsi que les emplois de toute la profession »

« Un risque de disparition des kiosques ».

« Pour que les décisions ne soient pas seulement prises par les grands acteurs ».

« La mesure d’assortiment est une atteinte inacceptable à la libre diffusion de la presse, et une manœuvre déguisée pour remettre en cause la Loi Bichet et les fondements de la liberté de la presse en France ».

« Les éditeurs sont à l’origine de l’offre de presse, de toutes origines et de toutes opinions, et nous sommes les premiers concernés par toute mesure visant à restreindre la libre diffusion des journaux et des périodiques ».

Une réforme qui aura « un impact sur les quantités livrables ».

Les actions assurées par le syndicat

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