Nouveaux barèmes de Presstalis : le pillage de la messagerie se poursuit.

Le 12 décembre 2018

Chers consœurs, chers confrères

Presstalis convoque son assemblée générale le 18 Décembre 2018 pour faire voter aux éditeurs adhérents de la CDM de nouveaux barèmes.

Que nous propose Presstalis ?
D’accorder de larges remises à une poignée de gros éditeurs et d’augmenter la charge pour l’immense majorité des autres associés de la coopérative.

Quel effet ces barèmes auront ils sur l’exploitation de la messagerie ?
En théorie, Presstalis serait à l’équilibre en 2019. Mais en pratique, nous aurons assurément de nouveau des déficits du fait de l’évolution du marché, déficits qu’il faudra combler d’urgence par de nouvelles « mesures exceptionnelles » en 2020.
Et à nouveau, la trésorerie de la messagerie s’annonce tendue à l’extrême dès le premier trimestre 2019.

Le SAEP s’oppose formellement à la nature de ces barèmes, qui n’ont pas d’objectif de redressement pour la messagerie ni de volonté de rétablir une égalité de traitement entre les éditeurs. Au contraire, nous pensons que ces barèmes représentent une nouvelle tentative de certains gros groupes de médias pour se débarrasser de la presse indépendante.

Pratiquement, nous exigeons que les barèmes :

  • Ne comportent pas de remises « groupe » qui sont des cadeaux inacceptables pour les grands groupes dans un contexte de crise aggravée, et que la marge supplémentaire dégagée par la messagerie soit consacrée à son désendettement et à la sécurisation de sa situation financière.
  • Que les 2,25% de contribution exceptionnelle soient pérennisés en étant intégrés au barème et non plus versés sous la forme d’un compte-courant qui, dans la réalité, ne sera jamais remboursé compte tenu du niveau de dettes de Presstalis.
  • Qu’une remise de fin d’année soit consentie de manière uniforme à tous les éditeurs de la messagerie dès lors que Presstalis a atteint ses objectifs de rentabilité sur l’exercice 2019.

Nous invitons tous les éditeurs à venir voter à l’assemblée générale contre ce nouveau hold-up ou à nous confier leurs pouvoirs.

Le SAEP
Le Syndicat des Editeurs de Presse

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