La réponse d’un éditeur aux commentaires de Mr Panetto concernant la crise traversée par Presstalis et les possibles futures décisions prises sur le dos des éditeurs.

A Daniel Panetto,

Croyez-vous vraiment à ce que vous écrivez dans l’éditorial du dernier numéro de votre revue interprofessionnelle La Quotidienne Union Presse ?

Sur la question du prélèvement supplémentaire de 2,25 % sur le C.A de chaque éditeur dont dont vous souhaiteriez qu’il soit appliqué, laissez moi vous dire que ces magazines au prix facial élevé sont publiés par des petits ou moyens éditeurs passionnés qui publient pour des lecteurs passionnés. Nous ne bénéficions d’aucune subvention de l’Etat. Pourtant nous représentons une source de revenus non négligeable pour les diffuseurs à travers le prix facial élevé de nos magazines.  Quand nous aurons tous disparus que vous restera t-il donc à vendre ? Votre choix du « ni-ni »est le plus sûr moyen de dépouiller les éditeurs mais également  les diffuseurs de presse en France.

Où était Monsieur Macron quand j’ai créé mon entreprise de presse il y a 18 ans ? Encore à l’école sans doute ? Savez vous qu’en tant qu’éditeur je paie déjà entre 43 et 50 % de commissions diverses prélevées sur le prix de vente de chacun de mes magazines pour avoir le droit de diffuser en France, sans compter le prix de la péréquation Presstalis imposé aux MLP il y a déjà quelques années ?

Trouvez-vous normal Monsieur Panetto, que l’État impose comme cela un prélèvement mensuel supplémentaire de 2,25 % sur le chiffre d’affaires de ma société d’édition ceci sans concertation ? Que deviennent les accords de libre entreprise dans ce pays ? Que liront nos enfants dans un proche avenir si cette mesure passe ? ILs ne connaîtront qu’une presse au contenu bien lisse…

Avec vous les éditeurs ont bon dos ! Vous prêchez pour un avenir culturel bien morose…

 

C.GUSTIN

Directeur Général

Editions Neptune

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